Couvre-feu à 18 heures généralisé, vaccination… Ce qu’il faut retenir des annonces de Jean Castex

Couvre-feu à 18 heures généralisé, vaccination… Ce qu’il faut retenir des annonces de Jean Castex

Photo AFP
Texte publié par SudOuest.fr avec AFP 

Jean Castex a confirmé l’extension du couvre-feu dès 18 heures à tout le territoire à partir de ce samedi

Le couvre-feu renforcé à 18 heures va être généralisé dans toute la France. Il commencera dès ce samedi, 18 heures, et pour au moins 15 jours. 25 départements étaient déjà concernés par ce dispositif. Dans son dernier avis, le Conseil scientifique a confirmé l’utilité du couvre-feu, a rappelé Jean Castex, lors de sa conférence de presse hebdomadaire.

Il s’agit d’une “mesure de freinage préventive”. Les dérogations seront les mêmes que pour le couvre-feu à 20 heures et il faudra toujours remplir une attestation. “Sauf les exceptions liées aux missions de service public, tous les lieux, commerces ou service recevant du public seront fermés à 18 heures”, a précisé le chef du gouvernement.

La nouvelle attestation de déplacement dérogatoire sera disponible en mairie, à l’espace France Services et dans les commerces dès lundi 18 janvier.

Vaccination dès lundi pour les personnes avec des pathologies à haut risque

Les personnes présentant des pathologies à “haut risque” pourront se faire vacciner contre le Covid-19 à partir de lundi dans l’un des “700 centres” de vaccination ouverts dès cette date sur le territoire.

Outre les plus de 75 ans, près de 800 000 personnes “atteintes de maladies particulièrement graves” pourront recevoir le vaccin, notamment les personnes souffrant d’insuffisance rénale sévère, celles ayant été transplantées d’un organe, les personnes sous traitement pour un cancer ou encore celles atteintes de Trisomie 21″, a détaillé Olivier Véran.

Jean Castex, de son côté, a affirmé que la vaccination constituait “la priorité des priorités pour sortir” de la crise provoquée par le coronavirus, tout en appelant les Français à “collectivement faire preuve de patience et de responsabilité”.

 Vigilance à la cantine

Une vigilance accrue sera mise en place à la cantine, “maillon faible de l’organisation puisque c’est le moment où on enlève son masque”, a expliqué Jean-Michel Blanquer. Au primaire, “il n’y aura pas de brassage possible” : les élèves d’une même classe mangeront tous les jours ensemble. Si ce n’est pas possible, le temps de restauration sera “allongé” et “en dernier recours on pourra avoir des solutions de repas à emporter”, a dit le ministre de l’Education nationale.

Dans les collèges, si la pression est trop forte, le temps de service pourra être allongé ou des repas à emporter proposés.

Enseignement hybride au lycée

Au lycée, l’enseignement hybride mis en place en novembre, qui devait prendre fin le 20 janvier sera prolongé. Mais Jean-Michel Blanquer plaide pour une “vigilance accrue” pour les élèves de terminale qui passent le bac et doivent donc être privilégiées pour les cours en présentiel. Au collège, il a expliqué qu’à “titre exceptionnel”, en cas de contraintes très fortes, le mode hybride pourrait être autorisé, pour les élèves de 4e et 3e.

Lente reprise dans les universités

Les étudiants de première année à l’université pourront reprendre par demi-groupes les travaux dirigés en présentiel à partir du 25 janvier. Cette mesure s’étendra ensuite, “si la situation sanitaire le permet, aux étudiants des autres niveaux”, a ajouté le Premier ministre, en exprimant la “préoccupation” du gouvernement face au “profond sentiment d’isolement, mais aussi les vraies difficultés pédagogiques” des étudiants.

Un troisième confinement n’est pas exclu

“La situation est toujours préoccupante mais stable”, a par ailleurs noté le Premier ministre. Le virus continue de circuler. “Le plateau est toujours élevé” avec, en moyenne, 16 000 cas par jour. La pression hospitalière se stabilise également. Mais aucun département ne présente un taux d’incidence inférieur à 50 pour 100 000 habitants, correspondant au seuil d’alerte.

Jean Castex a prévenu : un troisième confinement serait appliqué “sans délai” en cas de “dégradation épidémique forte”, tout en soulignant que la situation actuelle “n’exige pas” une telle mesure pour le moment.

Les conditions d’entrée en France durcies

Le gouvernement se montre toutefois particulièrement vigilant face aux variants britannique et sud-africain, plus contagieux, comme l’a rappelé Olivier Véran. Leur circulation reste pour le moment limitée sur le territoire. Le ministre de la Santé a confirmé qu’1% des tests positifs en France concerne la mutation anglaise. L’objectif est de limiter leur propagation.

Pour ce faire, le gouvernement va durcir les conditions d’entrée sur le territoire : tous les voyageurs souhaitant venir en France en provenance d’un pays extérieur à l’UE devront présenter un test négatif avant de partir. Ces personnes devront également “s’engager sur l’honneur à s’isoler pendant sept jours une fois arrivées en France, puis à refaire un deuxième test PCR à l’issue”, a ajouté le Premier ministre.

Jean Castex a précisé que pour les déplacements en provenance d’un pays de l’UE, “et notamment des pays comme l’Irlande ou le Danemark confrontés à une situation épidémique difficile”, “les ministres travailleront à l’élaboration d’un cadre de coordination en vue du prochain Conseil européen du 21 janvier”.

Prêts garantis par l’Etat : les entreprises auront un an de plus

Les entreprises auront le “droit” de bénéficier auprès de leur banque d’une année supplémentaire pour commencer à rembourser les prêts garantis par l’Etat (PGE), souscrits pour faire face à la crise, a annoncé jeudi le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

En mettant en place le PGE au début de la crise sanitaire, l’État avait instauré un délai d’un an avant que les banques puissent exiger le remboursement des crédits. Ce délai devait donc arriver à échéance fin mars pour certaines entreprises, alors que nombre d’entre elles connaissent encore des difficultés financières.



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